Face à l’affaiblissement des lois environnementales, la société civile grecque entre en résistance. La question pétrolière cristallise la controverse, mais les méga-projets éoliens sont aussi en ligne de mire…

« C’est un enjeu de survie pour nous. Préserver ces montagnes, c’est préserver l’avenir de nos enfants et un des lieux où l’air et l’eau sont les plus purs en Europe…».

Lorsque Lila nous emmène, en mai 2019, sur les rives du lac Riachovo, dans la région d’Epire, proche de la frontière albanaise, cette citoyenne de Kato Pedina sait que son combat nécessite l’endurance des marathoniennes.
Chaque mot, chaque action ont leur importance pour repousser l’ennemi hors de ces vallées escarpées du Nord de la Grèce.

Mobilisant par monts et par vaux, cette Athénienne d’origine a choisi de se ressourcer dans cette région reculée et se bat depuis plusieurs années contre la perspective de voir des forages pétroliers anéantir un sanctuaire naturel où loups, ours, rapaces, cerfs rouges composent la partie émergée d’un bestiaire d’une des régions les plus riches en biodiversité de la Grèce.
Au coeur de ces forêts, la multinationale espagnole Repsol a disséminé ses bandelettes de plastic rouge accrochées aux branches comme des fatals. Autant de balises d’une exploration entamée dans le plus grand secret.

« Ils sont repartis comme ils sont venus » note aujourd’hui Lila.
« Les travaux semblent à l’arrêt dans les municipalités d’Arta et de Prevesa, concernées par la prospection pétrolière dans le Nord, et nous n’avons aucune information quant à leurs intentions.
Nous continuerons à nous battre contre ces projets insensés qui concernent une grande partie du territoire et du sous-sol marin grecs.»

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